
Dans un monde en mouvement constant, il est courant de ressentir du stress ou de l’anxiété. Ces deux états, bien que différents, partagent une même fonction : celle de nous alerter. Ils ne sont pas là par hasard. Ils expriment une tension intérieure, un déséquilibre, une surcharge émotionnelle ou cognitive. Encore faut-il savoir les écouter… et les comprendre.
Stress : une réaction face à l’extérieur
Le stress est un mécanisme de survie. Il se déclenche lorsque nous faisons face à une contrainte extérieure : un événement imprévu, une pression professionnelle, un conflit personnel…
Il oblige l'individu à puiser dans ses ressources et à se dépasser en termes de capacité. L'individu passera par trois phases de stress à ce moment là :
- la phase d'alarme : l'organisme et le psychisme mobilisent leurs ressources et leurs défenses.
- la phase d'épuisement ou de décompensation : c'est celle où les défenses tombent, l’ épuisement physique arrive ainsi que les maladies psychosomatiques et troubles... C'est souvent à ce moment là que les personnes prennent rendez-vous
- la phase de résistance : qui varie selon les personnes, leur histoire, et la durée de la pression vécue. En effet, des contraintes trop intenses, trop prolongées ou se cumulant peuvent entraîner le dépassement du seuil de résistance. C’est souvent à ce moment là que les personnes prennent rendez-vous au cabinet.
Bien géré le stress peut être stimulant. Il mobilise notre énergie, notre concentration mais sa gestion est possible selon la personnalité de la personne, son histoire, le niveau d'adaptation nécessaire pour tenir dans cette tension et la durée de la phase de résistance.
Anxiété : une tension tournée vers l’intérieur
L’anxiété, elle, est plus diffuse, intérieure et anticipatrice. On ne sait pas toujours pourquoi elle est là. Elle se manifeste parfois le matin au réveil, sans raison évidente, ou bien face à des scénarios mentaux que l’on rumine sans fin.
Elle parle souvent de peurs profondes : peur de l’échec, du jugement, de ne pas être à la hauteur… .
L’anxiété trouve son origine dans de nombreuses situations : stress, maladie, situation professionnelle précaire.
Contrairement au stress, elle n’a pas toujours de déclencheur visible, ce qui la rend plus difficile à appréhender.
L'anxiété repose sur 4 critères : la massivité (lorsqu'elle envahit tous les domaines de la vie), l'exclusivité (quand on déraille uniquement sur une seule modalité), la durée (plus de 6 mois), la démesure (c’est lorsque l’anxiété reste permanente, que le signal sonne tout le temps).
Un signal à écouter, non à fuir
Stress comme l'anxiété ne sont pas des failles. Ceux sont des signaux internes, parfois maladroits et douloureux, mais toujours porteurs d’un message.
- Le stress nous dit : “tu as besoin de poser des limites, de souffler.”
- L’anxiété nous murmure : “ tu as besoin de rencontrer celui ou celle qui a des peurs profondes et de le/la rassurer”
En effet, ces états nous invitent à nous recentrer. À prêter attention à ce qui, en nous, demande à être reconnu, accueilli, traversé.
Un accompagnement pour se réconcilier avec soi-même
Dans ma pratique de thérapeute à Montpellier, j’accompagne des personnes qui vivent avec ces états parfois envahissants.
Il ne s’agit pas de “faire taire” le stress ou l’anxiété. Mais d’apprendre à entendre leurs messages, à les accueillir avec bienveillance, et à retrouver un espace intérieur de sécurité et notre équilibre profond.
Le travail thérapeutique va consister dans les deux cas à revisiter son histoire, ses limites, ses traumas, à favoriser l’expression de l’individu sur sa petite enfance et parfois à un travail à partir du corps (méthodes psychocorporelles).
Mon approche, nourrie par mon parcours dans le secteur social, psycho-social, repose sur une conviction simple :
Tout est en nous, il suffit de retrouver celui ou celle que l’on a laissé et enfin l’aimer.