La dépendance affective

Comment arrive t-on à être dépendant affectif ?

Quand tu es dépendant affectif, fusionnel tu as tendance à t’oublier, à faire focus sur l’autre.

L’origine : quand le bébé arrive au monde, il est complètement dépendant de l’adulte, c’est une dépendance structurelle indispensable à sa survie. Il va quêter l’attention de sa mère afin que sa mère réponde à ses besoins : manger, dormir, le protéger, le caresser, le couvrir... .

Si la mère n’a pas été disponible pour répondre suffisamment aux besoins de l’enfant, ce dernier va être focus sur sa mère pour obtenir de l’attention afin de couvrir ses besoins.

Donc tout est projeté sur l’autre et cela continue à l'âge adulte d’être tout focus sur l’autre et donc avoir une difficulté à revenir à son centre, à soi et ne pas être penché continuellement sur l’autre, à être hypnotisé par l’autre pour répondre à ses besoins.

Ainsi, la vie nous donne l’occasion de fusionner, par exemple, avec un partenaire amoureux, de ressentir la vie suffisamment forte pour ressentir une joie intense. C’est souvent dans cette relation à un partenaire amoureux que l’on peut alors ressentir cela.

Du coup, nous pouvons être convaincus que c’est elle, c’est lui, ce partenaire, qui peut combler nos besoins d’amour, de sentir l’unité, l’absolu, etc…

Là, nous sommes piégés, dans l’illusion car nous croyons que c’est uniquement cette personne qui nous permet de toucher cela, qui est responsable de ce sentiment d’unité, d’abandon, de ressentir ce tellement “vivant” en nous.

Quelles solutions face à la dépendance affective ?

Lorsque l’on fusionne sans ressentir la peur de souffrir, d’être laissé (e), d’être dépendant(e) mais plutôt que l’on accepte le manque éventuel en cas d’arrêt de la relation et que l’on sait défusionner, on peut, dans la relation amoureuse, se donner par intermittence dans la fusion.

Si ce n’est pas le cas, il faut parvenir à prendre conscience et à identifier le vide ou le manque que nous voulons combler avec nos relations, et travailler soi-même à remplir ce vide.

Dans le concret, on peut se poser la question au moment où l’on ressent cette dépendance à sa ou son partenaire “ quel est mon besoin quand je suis dans la fusion à ce moment-là ? “

Lorsqu’on prend conscience de ce qui se joue là, dans ce besoin comme par exemple “ j’ai besoin d’amour”, la personne se sent plus libre et peut se poser la question, par exemple, “ comment je vais pouvoir combler ce besoin ? “

A ce moment-là elle peut défusionner car elle est alors capable de chercher ailleurs ce besoin d’amour, elle n’est plus “enfermée” dans cette attente vis à vis de son partenaire dont elle croyait qu’il était le seul, l’unique à pouvoir lui donner cet amour.

Ainsi, quand je commence à percevoir le besoin sous-jacent à ce que je connecte (quiétude, complétude, intensité), je cherche à identifier mon besoin afin de trouver un autre chemin que celui qui me rend dépendant de l’autre pour combler ce besoin.

Lorsque l’on sait et que l’on a accepté que la fusion est éphémère, comme par exemple, lors d’un rapport sexuel transcendant où l’on ne fait plus qu’un (principe de la fusion : 1+1 = 1) tout est ok. On peut se perdre dans l’espace fusionnel du charnel mais l’on retrouve (le 1+1=2) son individualité après ce moment de fusion, comme nous indique Véronique Kohn, conférencière et thérapeute de couples.

Si on a eu un sentiment de manquer de vivant, on va chercher l’intensité.